le groupe Lesbiennes Of Color souhaite rendre hommage à toutes les Femmes et Lesbiennes qui résistent au quotidien qui contournent les lois des hommes
8 Mars, journée internationale des droits des Femmes
Le groupe Lesbiennes Of Color
souhaite rendre hommage à toutes les Femmes et Lesbiennes qui résistent au quotidien qui contournent les lois des hommes, qui s’en moquent, qui les combattent par leurs actions individuelles et collectives à celles qui s’organisent, dans leur village, dans leur ville en faisant la chasse aux violeurs et résistent aux prédicateurs de tous bord. A toutes celles qui luttent pour que les filles aient accès à l’école. A ces femmes résistantes qui protègent les petites filles en leur transmettant leur droit de dire Non. A toutes celles qui vont là où elles ne sont pas admises.
A toutes ces Femmes anonymes qui sortent de l’ombre en luttant pour leur autonomie
Sujana Rana responsable de NARI association de féministes népalaises au Liban sous l’ action de Sujana Rana, « les bonnes à tout faire », les cuisinières, employées de maison, les nounous du Liban se sont syndiquées.
Mira Boashak porte parole du syndicat des ouvrières du textile au Bangladesh après la catastrophe du Rama Plaza elle subit plusieurs attaques de la part des patrons mais elle continue son combat.
Sara Bahayi la première femme taxi d’Afghanistan
Maxima Acuña de Chaupe au Pérou lutte contre une multinationale minière
Amira Osman Hamed, une militante soudanaise des droits des femmes, est toujours sous le coup d’une inculpation de « tenue indécente » pour avoir refusé de porter le voile. Elle a été arrêtée le 27 août 2013 par la police de l’ordre public pour avoir refusé de couvrir ses cheveux avec un foulard.
Aminetou Mint El Moctar présidente de l’Association des femmes chefs de famille en Mauritanie, célèbre pour son engagement pour la défense des droits des femmes et contre l’esclavage, militante est aujourd’hui menacée de mort par un groupe intégriste. Dans son combat pour la défense des droits des femmes, elle s’est notamment confrontée à l’inertie du pouvoir très influencé par le pouvoir religieux (les oulémas).
Taslima Nasreen écrivaine, poète, féministe d’origine Bengalie expulsée de son pays après une fatwa où sa tête fût mise à prix. Après 21 ans d’exil en Suède et en Inde et pas moins de 7 fatwas elle continue d’écrire. Ses livres sont interdits au Bangladesh mais des copies permettent aux femmes de lire ses livres.
Teesta Setalvad, Indienne féministe, journaliste, secrétaire générale de commission justice et paix qui se bat pour la reconnaissance des violences de 2002 au Gujarat envers la communauté musulmane violences orchestrées par les hindous fondamentalistes sous les ordres de Narendra Modi, aujourd’hui premier ministre de l’Inde.
Marceline Loridan Yvens survivante d’Auschwitz, cinéaste activiste, féministe
Zanele Muholi, photographe, activiste lesbienne son combat la reconnaissance du crime du viol correctif en Afrique du Sud
Fatna El Bouih, militante féministe, la doyenne des prisonnières politiques au Maroc. Elle est parmi les pionnières de la cause féminine au Maroc. Elle a créé un des premiers centres d’écoute pour les femmes victimes de violence. Elle est aussi la fondatrice de l’Association d’aide aux femmes détenues. Elle milite aussi pour améliorer les conditions des femmes en détention.
Aicha Echenna une des figures emblématiques du militantisme féministe au Maroc elle se bat pour la reconnaissance juridique et sociale des mères célibataires au Maroc, ce qui lui a valu une fatwa en 2000. La réforme du Code du Statut Personnel au Maroc, plus communément appelé la Moudawana, représente une avancée importante des droits des femmes avec l’augmentation de l’âge légal du mariage, la possibilité pour les femmes de demander le divorce ou encore la coresponsabilité des conjoints dans le cadre légal du mariage.
Le 8 Mars est aussi la journée pour exprimer notre colère pour toutes nos sœurs tombées sous le coup de l’oppression patriarcale.
Saïda Menebhi morte en détention après une grève de la faim, le 11 décembre 1977 à Casablanca. Elle était féministe et militante du mouvement marxiste-léniniste marocain lla all Al Amane, en avant.
Jyoti Singh Pandey, étudiante en kinésithérapie violée par 6 hommes, assassinée à Delhi en décembre 2012 son meurtre a aussi fortement mobilisé les féministes, les lesbiennes Indiennes demandant que cesse la culture du viol en Inde.
Sakine Cansiz, Fidan Dogan, Leyla Soylemez militantes Kurdes abattues à Paris en janvier 2013
Shaima al-Sabbagh, fer de lance de la révolution égyptienne en Janvier 2015, militante féministe de gauche a été tuée le 24 janvier 2015, d’une décharge de chevrotine tirée par un policier dans le dos alors qu’elle participait à une marche pacifique pour déposer des fleurs sur la place Tahrir, en hommage aux révolutionnaires tombés sous les balles de la police et des militaires.
Özgecan Aslan, le viol et l’assassinat d’une étudiante a soulevé en Turquie une vague d’indignation qui dénonce la complaisance du régime intégriste-conservateur au pouvoir pour les violences contre les femmes. Retrouvée morte le13 février, dans une rivière de sa ville natale de Tarsus, dans le Sud du pays. Face à l’immense mobilisation des femmes, des féministes le violeur et ses complices dont son propre père ont été inculpés et écroués.
En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint
Chaque année, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime (mari, concubin, pacsé, petit-ami…), 16% d’entre elles ont déposé plainte. Il s’agit d’une estimation minimale. L’enquête n’interrogeant que les personnes vivant en ménages ordinaires, elle ne permet pas d’enregistrer les violences subies par les personnes vivant en collectivités (foyers, centres d’hébergement, prisons…) ou sans domicile fixe. Et n’oublions pas qu’en plus des violences physiques et sexuelles, ce chiffre ne couvre pas l’ensemble des violences au sein du couple comme les violences verbales, psychologiques, économiques ou administratives.
Chaque année, Près de 86 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Là aussi, il s’agit d’une estimation minimale. Dans 86% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime et dans 38 % des cas, c’est le conjoint qui est l’auteur des faits.
Le patriarcat est un régime politique, violent, dominant, hétérosocial entre les mains des hommes. Pouvoir acquis par la force ils s’efforcent coûte que coûte à le conserver.
Les violences faites aux femmes répondent à la logique du patriarcat qu’elles soient commises au sein du foyer, du couple, de la famille, par l’état avec sa police et son armée ou par des groupes armés. Quand ils violent et tuent ou se rendent complaisants face aux crimes envers les femmes et les lesbiennes c’est bien dans le but de préserver leurs privilèges.
A toutes nos sœurs tombées sous le joug du fascisme, des racismes, des politiques néolibérales et sécuritaires.
Paris, 3 mars 2015.