19ème conférence internationale sur le VIH/Sida : les femmes sont les plus touchées

19ème conférence internationale sur le VIH/Sida : les femmes sont les plus touchées

19ème conférence internationale sur le VIH/Sida : les femmes sont les plus touchées

Lors du Conseil des ministres du 1er août, la ministre des Affaires sociales et de la Santé et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont fait le bilan de la 19e conférence internationale sur le Sida qui s’est tenue à Washington du 22 au 27 juillet dernier, sur le thème « Inverser ensemble le cours de l’épidémie ». Cette conférence, qui a réuni près de 25 000 participants venus de 190 pays, a été l’occasion de confirmer le rôle de la France, en première ligne dans la lutte contre l’épidémie et ses différents aspects : recherche, prévention, soutien aux associations, mais aussi renforcement constant des systèmes de soins. Dans un message diffusé en ouverture de la conférence, le président de la République avait rappelé le rôle pionnier de la France en matière de lutte contre le Sida et de coopération internationale pour la santé. La France est en particulier le deuxième contributeur mondial ‐ le premier européen ‐ au Fonds Mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La nomination de Françoise BARRE‐SINOUSSI, co‐découvreuse du VIH et Prix Nobel de médecine (synthèses du 22 octobre et 1er décembre 2008), à la présidence de la société internationale du Sida à l’issue de la conférence, témoigne de la reconnaissance du rôle central de la France dans la lutte contre le VIH (Conseil des ministres du 1er août).

Au niveau international, les experts ont déploré que les femmes soient largement plus touchées que les hommes par le sida dans le monde et qu’elles constituent la population la plus vulnérable au virus. A l’échelle du globe, les taux d’infection chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont deux fois plus élevés que chez les hommes du même âge, selon les dernières statistiques de l’ONUSIDA : 63 % de tous les jeunes adultes de cette catégorie d’âge vivant avec le virus sont des femmes. L’ONU estime par ailleurs que 1,2 million de femmes et de jeunes filles ont été infectées en 2011, la plus grande partie dans les pays en développement et à revenu intermédiaire. L’infection par le VIH est aussi la principale cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer. Généralement, les femmes ont un plus grand risque de transmission du VIH que les hommes lors de rapports hétérosexuels sans préservatif, soulignent les experts (

Agence France Presse le 26 juillet). Les sites d’ONUSIDA, le programme des Nations Unies de lutte contre l’infection à VIH/sida et d’ONU Femmes, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ont mis de nombreux sujets en ligne à l’occasion de la conférence. La Croix du 23 juillet consacrait sa une et son dossier d’ouverture au sida, « la cause des femmes » en Afrique, et mettait en lumière leur mobilisation contre la maladie.

(Extrait de la Synthèse de l’actualité du Ministère des Droits des femmes du 3 août 2012) .

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