Un 1er Mai féministe de solidarité avec les femmes du monde entier et pour l’égalité réelle dans le travail et dans la vie
Journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs, le 1er Mai est aussi une journée de solidarité.
Avec les femmes exilées, réfugiées qui payent déjà un lourd tribut aux politiques racistes d’exclusion, avec le vote des nombreuses lois immigration ces dernières années.
Avec les femmes et les enfants qui sont les premières victimes des conflits armés, des guerres coloniales et des régimes autoritaires et/ou d’extrême droite.
En France, en disant que “l’État de droit n’est pas intangible”, Bruno Retailleau a ouvert la porte aux dernières attaques directes contre cet Etat de droit par l’extrême-droite.
Dans un contexte où les conditions de vie de toutes et tous se détériorent, à cause des politiques néo-libérales, de la casse des services publics, du détricotage du code du travail, de la mise en concurrence des salarié·es entre eux et elles, et où nos libertés sont attaquées de toute part, nous devons toutes et tous riposter.
Les droits sociaux sont remis en cause. L’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, au logement, n’est plus garanti, et nous continuons à demander un véritable service public de la petite enfance et un service public de l’accompagnement des personnes en situation de perte d’autonomie.
En 2024, seulement 46,4 % des femmes en âge de travailler dans le monde occupaient un emploi, contre 69,5 % des hommes.
708 millions de femmes sont exclues du marché du travail parce qu’elles doivent s’occuper des tâches ménagères et des responsabilités familiales, alors même qu’elles souhaiteraient exercer une activité rémunérée.
En France, les femmes sont précaires parmi les précaires : elles représentent 70 % des “travailleurs pauvres”, 62 % des personnes en emploi non qualifié et 90 % des familles monoparentales, particulièrement exposées à la pauvreté.
Entre le travail professionnel ou le travail domestique, largement invisibilisé, la place des femmes dans le monde du travail est le plus souvent une place subordonnée et mal rémunérée.Pourtant, les femmes sont aux avant postes des métiers indispensables de l’alimentation, du soin, de la santé, de l’éducation, des transports.
Les femmes en situation de monoparentalité et les enfants constituent une grande partie des personnes les plus pauvres (35,6 % des mères de famille monoparentale, 25,9 % des actives et 68,3 % des inactives vivent sous le seuil de pauvreté en 2019 – INSEE).
L’augmentation des salaires, particulièrement ceux des métiers féminisés et des bas salaires, des pensions et l’augmentation des minimas sociaux sont indispensables pour sortir de cette spirale infernale de la pauvreté.
Sur le plan salarial, l’égalité entre les femmes et les hommes rapporterait 5,5 milliards d’euros de cotisations retraite supplémentaires dans les caisses de retraites et nous permettrait de partir avec des retraites bien meilleures !
Nous refusons cette politique austéritaire et néolibérale qui perpétue et accentue les inégalités. Nous continuerons à nous mobiliser comme nous nous sommes mobilisées pour un système de retraite décent, d’assurance chômage plus juste et qui n’accentuent pas la pauvreté des plus précaires et à l’inverse permette de réduire les inégalités.
Pas de réarmement démographique, nous voulons la justice sociale pour l’autonomie des femmes, partout dans le monde.
Grève Féministe 26 Avril 2025